vendredi 26 septembre 2008

Poème mobile d'Aimée Verret





Pour aller de Pointe-Saint-Charles au quartier Rosemont, il faut passer un pont et au moins deux voies ferrées. Il est difficile de lire quand je roule, c’est pourquoi j’ai laissé les textes collés sur mon vélo toute la journée, devant la grande bibliothèque, sur la Plaza Saint-Hubert. Des poèmes d’avion, des poèmes de phares, des poèmes de départ.

Devant la boutique « Les Névrosées », une jeune fille m’a confié qu’elle avait lu le poème sur mon vélo : « Je me sentais mal, il ne faut pas lire les affaires des autres. Mais quand j’ai vu que c’était un poème, je me suis dit qu’il devait être là pour ça. » Cela me semblait une évidence, mais elle a ajouté : « On ne sait pas, ça aurait pu être une lettre d’amour, je t’ai vue passer dans la rue, etc. » 

aimée

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est écolo comme poème mobile, dommage que je sois plus Montréalaise, j'aurais pu lire ton poème...
Estelle xx